Le portage salarial convient désormais à une large variété de profils. Les critères de recrutement y sont exclusivement axés autour des compétences, de l’expertise et de l’autonomie du travailleur indépendant. En principe, ce mode de travail est adapté à tous les secteurs d’activité puisque son fonctionnement est presque le même partout. Toutefois, les écarts de revenus existent selon les domaines où exerce le freelance porté. Faisons le point sur la question.
Pour mettre en lumière la situation financière des indépendants portés, il convient de bien définir ce qu’est le portage salarial.
Il s’agit d’un statut juridique permettant à un professionnel confirmé d’exercer son cœur de métier en autonomie. Il fait de la prospection puis négocie les modalités d’exécution de la mission avec l’entreprise cliente. En accord avec cette dernière, il fixe librement ses tarifs. Il signe ensuite un contrat de travail avec la société cliente qui va s’occuper de tout l’aspect social, comptable et fiscal de son activité. Il bénéficie alors du statut de salarié et elle lui fournit divers services pour sécuriser la réalisation de ses missions.
Au bout du compte, le consultant porté perçoit à ce titre un salaire mensuel net avec bulletin de paie. Son montant représente 50 % du chiffre d’affaires facturé, après déduction des charges obligatoires et des commissions de portage. En majorité, les frais de gestion différencient les entreprises de portage les unes des autres. Leur mode opératoire est fondamentalement la même.
Grâce au portage salarial, il profitera de tous les avantages sociaux découlant de ce statut. Comme un salarié classique, il aura droit à la sécurité sociale, une indemnité chômage, des congés payés, une mutuelle, à la retraite, etc. Pour un freelance, ce dispositif est donc une source d’opportunités et une garantie d’emploi.
L’hétérogénéité du marché du travail et la différence de qualification sont à la base des inégalités salariales constatées au niveau du portage.
En général, les consultants portés exécutent des prestations intellectuelles dans l’un des domaines suivants : la formation, l’expertise ou audit, et le conseil. Ces 3 catégories sont elles-mêmes subdivisées en grand nombre de branches d’activité et de métiers. En général, les professionnels qui opèrent dans ces sphères sont bien rémunérés. Toutefois, des écarts de revenus existent toujours vu qu’elles mobilisent des budgets variables. En tout cas, la rémunération du freelance porté dépasse celle des salariés classiques.
Les domaines d’activité des consultants en portage salarial relèvent très souvent du secteur tertiaire, regroupant différentes sortes de services. C’est pour cette raison que ce dispositif constitue une solution dans des secteurs professionnels très variés. En ce sens, il favorise l’égalité professionnelle, quelle que soit la spécialité du porté : informatique, marketing, ressources humaines, finance, etc. Par ricochet, les métiers du portage salarial sont très diversifiés.
Aux multiples avantages, ce statut hybride intéresse particulièrement les consultants experts. Très qualifiés, ils sont la plupart du temps à bac+5. Après une bonne carrière professionnelle, ils choisissent d’être salariés portés. Et leur nombre continue d’augmenter, notamment chez les contrôleurs de gestion, les ingénieurs informatiques, les développeurs de sites web, les coachs en management, etc.
Les secteurs d’activité et les professions sont les facteurs explicatifs de ces écarts de revenus en portage salarial. Ainsi, le salaire moyen d’un ingénieur informatique avoisine les 3 199 euros par mois. La rémunération d’un DRH au sein d’une PME atteint 8 333 euros bruts et plus de 11 000 euros par mois dans une grande société. Un consultant financier touche en moyenne dans les 3 000 euros par mois.
Tous ces chiffres peuvent varier encore selon les lieux d’exercice. En effet, un consultant qui travaille au sein d'un cabinet d'audit ne percevra pas la même rémunération qu'un confrère indépendant ayant opté pour le portage salarial.